070210 L'art contemporain, celui des installations d'objets, est totalement cosmopolite, apatride, aculturel. L'artiste Chinois peut aussi bien aligner douze extincteurs que l'artiste Français. Il s'agit d'une dissolution dramatique des cultures, telle que la craignait Lévi-Strauss (Race et culture) : l'enrichissement des cultures les unes par les autres s'essouffle au fur et à mesure que les cultures s'homogénéisent et se dissolvent. On aboutit alors à une situation catastrophique, ou l'humanité devient "ossifiée" (ce mot étant celui de Lévi-Strauss). Cette dissolution mortifère est la preuve même de la nullité de cet art, et du danger qu'il recèle.
L'insipidisation de l'art découle directement de la mondialisation. L'artiste doit œuvrer selon sa culture propre.
050310 Pourquoi, vingt ans après Jean-Philippe Domecq (Artistes sans art, La misère de l'art…), on en est encore à ressasser les mêmes thèses, en fait parfaitement justes ? Pourquoi la vérité ne triomphe-t-elle pas ? Première réponse : le combat oppose deux mondes trop inégaux en puissance : celui de l'argent, et celui de l'art.
230610 Dans un texte d'Hubert Le Menestrel malheureusement inédit, un peu ennuyeux d'ailleurs, en fait tellement ennuyeux que personne n'a encore eu le courage de le lire jusqu'au bout, dans ce texte très remarquable (remarquable par sa médiocrité, donc), il faisait un parallèle entre l'intellectualisme introduit par Euripide dans la tragédie grecque, selon l'analyse de Nietzsche, et celui qu'a introduit Marcel Duchamp dans l'art du vingtième siècle. Dans les deux cas, la conséquence aura été dramatique : la tragédie grecque en est morte, c'est Nietzsche qui l'explique en philologue expert, et l'art post-duchampien, lui, affiche une nullité totalement mortifère également.
220709 La vidéo de Pipilotti Rist A la belle étoile présentée à l'exposition Elles à Pompidou, est sans aucun doute géniale (au plein sens du terme). Avec les passages entre monde réel et images abstraites cosmiques, les bascules de l'espace à trois dimensions. Le génie existe dans l'art contemporain, je l'ai rencontré. NB : Pipilotti, ce n'est pas très joli comme prénom. Peut-être est-ce Suisse ?
161008 On peut fustiger Jeff Koons comme archétype de l'artiste - spéculation, pognon-pognon. Pourtant, il est non seulement baroque, comme le montrent ses œuvres à l'évidence, mais très dionysiaque, avec ses réflexions sur les effets physiologiques de l'art, sur la fertilité, sur le plaisir de l'abandon du spectateur dans une confiance dans la vie. (Ces réflexions figurent dans son interview par Philippe Dagen, Le Monde du 12 septembre 2008).
161008 Bien sûr, il y a le problème des critères, qui rend difficile toute justification définitive d'un rejet de cet "art contemporain". Mais déjà, si on juge 1) le manque d'authenticité de l'inspiration, et 2) le souci commercial de l'artiste, ces deux critères pourraient éliminer 90% de cet art contemporain déjectiforme dont il est question.
Le mot déjectiforme ne convient pas : ça ne ressemble pas à des déjections, ce ne sont des déjections que si on les regarde comme œuvres d'art. Comment qualifier cet art ? Non-artistique ? Trop difficile de justifier la limite entre art et non-art. Néo-duchampien ? Ou post-duchampien ? Pas mal. Mais les préfixes néo et post soulèvent des objections. Pseudo-duchampien. Voilà. Le pipi pseudo-duchampien.
160511 Mesdames, Messieurs, nous avons le plaisir de vous annoncer la création de :
l'ARCOA CACA AFÉ
Association pour le Remboursement au Contribuable des Œuvres d'Art Conceptuel et Autres Cochonneries Artistiques Acquises par les Frac et l'État.
Nous vous remercions d'adresser votre bulletin d'adhésion accompagné d'un chèque de 69 centimes. Cotisation gratuite pour les employés des Frac, des Frics, et des Drac.